Le digital contribue à réduire les inégalités hommes-femmes au travail, selon une étude Accenture

Paris, le 7 mars 2016 – Une nouvelle étude Accenture, Getting to Equal: How Digital is Helping Close the Gender Gap at Work, démontre que le digital aide à réduire les inégalités hommes-femmes dans la sphère professionnelle. L’aisance digitale des femmes, c’est-à-dire la manière dont les femmes adoptent aujourd’hui les technologies numériques, pour améliorer leurs connaissances et expertises, être plus efficaces et connectées dans leur travail, joue un rôle central dans le chemin vers l’égalité femmes-hommes.

L’aisance digitale est un levier pour faciliter l’ensemble du parcours professionnel des femmes, et cela bien avant leur entrée dans la vie active, le niveau d’éducation étant d’autant plus élevé que les élèves sont à l’aise avec le digital. Ce levier est encore primordial lors de l’accès à l’emploi où il existe une forte corrélation entre l’aisance digitale et l’accès à l’emploi des femmes. Enfin l’aisance digitale va avoir un impact dans la progression des carrières des femmes et l’accès à des postes de management. Même si dans la plupart des pays, les femmes accusent toujours un retard par rapport aux hommes en matière de maîtrise du numérique, l’amélioration de leurs compétences peut leur permettre de changer la donne.

Si les gouvernements et les entreprises parviennent à doubler le rythme d’adoption des technologies digitales par les femmes, l’égalité femmes-hommes pourrait être une réalité dans les pays dits matures d’ici 25 ans, contre 50 ans au rythme actuel. Dans les pays émergents, l’égalité femmes-hommes dans le cadre professionnel pourrait être atteinte d’ici 45 ans, contre 85 ans au rythme actuel.

Digital Power

« Les femmes sont une source de talents inexploitée qui peut aider à réduire les écarts entre les compétences nécessaires aux entreprises pour rester concurrentielles et les talents disponibles sur le marché du travail », commente Pierre Nanterme , président-directeur général d’Accenture . « Gouvernements et entreprises disposent d’une opportunité sans précédent d’œuvrer ensemble pour permettre aux femmes de développer leurs compétences numériques et d’accélérer ainsi l’égalité femmes-hommes dans le cadre professionnel. »

S’il est vrai que la maîtrise du numérique aide les femmes à progresser dans leur carrière, son impact n’a pas pour autant mis fin à l’inégalité hommes-femmes chez les cadres, ni aux inégalités de salaires. Les hommes continuent de gagner les revenus les plus importants du foyer et de loin, toutes générations confondues. Cette situation évoluera lorsque davantage de femmes de la génération Y et nées dans le monde numérique accèderont à des postes de cadres. Selon le rapport Accenture, parmi les femmes dans le monde issues des générations X et Y, six sur dix aspirent à des postes de direction.

En outre, le rapport indique que lorsque hommes et femmes présentent le même niveau de maîtrise du numérique, cette aisance digitale a un impact très positif sur le taux d’emploi des femmes (accès à l’emploi et maintien dans l’emploi). On n’observe par ailleurs pratiquement pas de différence entre le pourcentage d’hommes et de femmes qui disent utiliser le numérique dans leur formation et leur recherche d’emploi (91 % et 90 % respectivement). Plus de 40 % des sondés, hommes et femmes confondus, indiquent que le numérique leur permet de travailler depuis chez eux ; 29 % estiment qu’il leur offre un meilleur équilibre entre vie personnelle et professionnelle et 36 % affirment que le numérique a amélioré leur accès aux opportunités d’emploi.

Les pays ayant le taux d’aisance digitale le plus élevé sont les Pays-Bas, les pays Nordiques, les Etats-Unis et l’Angleterre. Les hommes sont globalement plus à l’aise avec le digital que les femmes, notamment au Japon, à Singapour, en France, en Suisse et aux Pays-Bas. En France, les femmes utilisent beaucoup mieux que les hommes le numérique pour obtenir et améliorer leur accès à l’éducation mais sont moins intéressées, que les femmes espagnoles et italiennes par exemple, par les carrières technologiques et scientifiques. Il en ressort donc que, malgré un score élevé en matière d’éducation, les résultats sur l’emploi des femmes et leur présence à des postes de direction en France sont proches de la moyenne des pays interrogés par le modèle, respectivement à la 15e et la 10e place.

« Il existe de nombreuses manières de réduire les inégalités hommes-femmes dans le cadre professionnel, mais le digital est un outil particulièrement puissant », commente Anne Pruvot, directrice exécutive, membre du comex d’Accenture en France et présidente du réseau Accent sur Elles . « L’accès à l’égalité femmes-hommes prendra du temps, mais les investissements dans les compétences numériques des femmes, via l’éducation, la formation professionnelle et la pratique quotidienne dans le cadre du travail, accélèreront leur progression à chaque étape de leur carrière. Cela doit aussi être l’ambition de chaque femme d’améliorer son aisance digitale pour augmenter son employabilité et favoriser sa

Accenture a créé un modèle intitulé Digital Fluency analysant l’impact de la maîtrise du numérique sur la parité femmes-hommes dans le milieu professionnel. Pour développer ce modèle, une enquête a été menée entre décembre 2015 et janvier 2016 auprès de plus de 4.900 femmes et hommes dans 31 pays pour évaluer leur degré d’utilisation des technologies numériques dans leur vie personnelle ainsi que dans le cadre de leurs études ou de leur activité professionnelle. L’échantillon présentait une proportion égale d’hommes et de femmes en activité, représentant trois générations (la génération Y, la génération X et la génération du baby-boom) et travaillant à différents niveaux de responsabilités dans des petites ou des grandes entreprises. La marge d’erreur pour l’échantillon total est d’environ +/- 1,4%. Les technologies numériques comprennent les formations en ligne, les outils de collaboration numérique (webcams, messagerie instantanée), les réseaux sociaux et l’utilisation d’appareils numériques comme les smartphones. Les réponses à l’enquête ont été analysées sur la base de rapports et d’informations publiques sur l’éducation, l’emploi et le leadership ainsi qu’avec les recherches de la Banque mondiale, de l’OCDE, du Forum Economique Mondial et de la Conférence Mondiale des Télécommunication (UIT). Les pays interrogés dans le modèle sont l’Allemagne, l’Afrique du Sud, l’Arabie Saoudite l’Argentine, l’Australie, l’Autriche, le Brésil, le Canada, la Corée du Sud, les Émirats arabes unis, l’Espagne, les États-Unis, la France, la Grande Chine (y compris Hong Kong et Taiwan), l’Inde, l’Indonésie, l’Irlande, l’Italie, le Japon, le Mexique, les Pays-Bas, les pays nordiques (Danemark, Finlande, Norvège, Suède), les Philippines, le Royaume-Uni, Singapour et la Suisse.

A propos d’Accenture

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