Selon une étude Accenture, l’environnement de travail numérique d’aujourd’hui rend l’écoute plus difficile
Cette enquête mondiale, menée annuellement pour la Journée internationale de la femme, révèle également que les entreprises préparent davantage de femmes à occuper des postes de direction
Paris, le 26 février 2015 – Accenture dévoile son étude annuelle menée pour la Journée internationale de la femme. Intitulée #ListenLearnLead (écouter, apprendre, diriger), cette enquête a été menée auprès de 3 600 salariés dans 30 pays dont la France.
Une très large majorité des salariés interrogés à travers le monde (96%) estiment faire preuve de bonnes capacités d’écoute. Pourtant la quasi-totalité d’entre eux (98%) déclarent passer une partie de leur journée de travail à gérer plusieurs tâches de manière simultanée. Près de deux tiers des employés dans le monde (64%) - un peu moins en France (57%) - reconnaissent qu’il est plus difficile d’être à l’écoute des autres dans l’environnement de travail numérique d’aujourd’hui.
Si 66% des salariés reconnaissent que le travail multitâche leur permet d’être plus productifs, ils sont 36% dans le monde (contre 26% en France) à déplorer diverses sollicitations qui les empêchent de travailler de manière optimale, en diminuant leur capacité de concentration ou en perturbant leur relation avec des collègues.
Interrogés sur les causes d’interruption les plus fréquentes, ils citent en premier lieu les appels téléphoniques (79%) et les réunions ou visites imprévues (72%). Les messages instantanés et les sms ne sont considérés comme des éléments perturbateurs que par respectivement 30 et 28% des sondés.
L’étude #ListenLearnLead d’Accenture révèle également que plus de 8 salariés sur 10 effectuent d’autres tâches pendant leurs conférences téléphoniques. 66% disent répondre à des e-mails professionnels, 35% à des messages instantanés, 34% à des e-mails personnels, 22% vont sur les médias sociaux et 21% lisent des journaux ou magazines. Ceux qui écoutent activement la discussion en attendent quelque chose de précis, ou y jouent un rôle actif.
« Le numérique modifie en profondeur notre environnement et nos relations de travail, avec à la clé de nouveaux défis mais aussi des avantages, comme plus de flexibilité », commente Anne Pruvot, Directeur exécutif chez Accenture et Présidente du Réseau Accent sur Elles. « A mesure que leurs collaborateurs deviennent de plus en plus hyper-connectés, les entreprises doivent trouver de nouvelles manières d’optimiser au mieux l’utilisation de ces technologies pour stimuler la motivation, la collaboration et l’innovation. »
Diriger dans un monde connecté
L’étude révèle également que la majorité des personnes interrogées (58% dans le monde et 53% en France) estiment que la technologie permet aux dirigeants de communiquer facilement et rapidement avec leurs équipes. Près de la moitié d’entre elles citent aussi comme avantages la possibilité de travailler partout et à tout moment (47%) ou encore une plus grande accessibilité des dirigeants (46%).
Cette accessibilité est perçue à la fois comme une difficulté et une aide pour un management efficace. Dans le monde, plus de six femmes sur dix (62%) et de cinq hommes sur dix (54%) considèrent que la technologie rend les dirigeants trop accessibles. Tous les participants à l’enquête conviennent que les principaux défis auxquels les responsables sont aujourd’hui confrontés sont la surcharge d’informations (55%) et la rapidité des évolutions technologiques (52%). Pour les salariés français, la rapidité des évolutions technologiques est même le premier défi (cité par 66% des répondants). Ils mettent aussi en avant le fait de travailler avec des équipes multi-pays et virtuelles (49%), préoccupation bien plus grande que pour le reste des répondants (39%).
« Qu’il s’agisse de diriger un projet, un dossier, une réunion, un groupe de travail ou même une action volontaire, il existe toujours une opportunité d’exercer notre leadership », souligne Anne Pruvot. « Les quelque 200 événements que nous organisons à travers le monde à l’occasion de la Journée internationale de la femme sont cette année axés sur ces opportunités de développer notre leadership : opportunités d’écouter, d’apprendre et de diriger. Comment les identifier, les saisir, les créer ? Cette année, notre environnement virtuel (un site numérique en ligne interactif) proposera notamment des retransmissions en direct des événements Accenture et des rediffusions à la demande. Nous invitons les femmes du monde entier à se joindre à nous. »
Plus de sept personnes interrogées sur dix (71%) pensent que le nombre de femmes occupant un poste de directeur technologiqueva augmenter d’ici à 2030. En outre, plus de la moitié des sondés (52%) indiquent que leur entreprise prépare davantage de femmes cette année que l’an passé à exercer des responsabilités de cadres dirigeants.
L’étude livre également des enseignements sur divers aspects du monde du travail :
- Qualités d’écoute. Les participants à l’enquête attachent de la valeur à de bonnes qualités d’écoute, au premier rang desquelles celles de réfléchir avant de prendre la parole (54%), de poser des questions (49%) et de prendre des notes (49%). En outre, une comparaison des différentes réponses fournies par les représentants de trois générations successives fait apparaître que 64% des représentants de la génération Y déclarent passer plus de la moitié de leur journée à faire du multitâche, contre 54% pour la génération X et 49% pour celle du baby-boom.
- Apprentissage sur le lieu de travail. Pas moins de80% des personnes interrogées pensent que la formation « sur le tas » est la forme la plus efficace d’apprentissage au travail et revêt plus d’importance que la formation formelle (citée par 66% d’entre elles). La majorité (85% à l’échelle mondiale et 93% en France) apprécie la formation dispensée par leur entreprise. 42% y voit une opportunité, 23% une obligation, et 32% l’une et l’autre.Plus de la moitié (59% dans le monde et 54% en France) estiment que cette formation interne les a aidées à obtenir une promotion ou un rôle élargi.
- Leadership. Les participants à l’enquête pensent que, pour progresser, les cadres doivent accepter de nouvelles responsabilités (54%), poursuivre leur apprentissage (48%) et servir de mentor à d’autres (42%). Dans le même temps, interrogés sur les principaux obstacles à la bonne direction d’une équipe, ils citent le manque de compétences interpersonnelles (50%), de qualités de communication (44%) et de définition claire des rôles (39%).
- Compétences non techniques. Bien que les compétences non techniques – efficacité de la communication, capacité à conduire le changement et capacité à inspirer les autres (citées respectivement à 55%, 47% et 45%) – soient jugées les plus importantes pour diriger, seules 38% des personnes interrogées indiquent que leur entreprise propose une formation sur ces sujets, alors que 53% font état de l’existence de formations aux compétences techniques.
- Rémunération et promotions. Selon l’étude de cette année, un nombre égal(54%) defemmes et d’hommes ont demandé une promotion, soit à la fois un rééquilibrage et une hausse significative par rapport à l’année précédente (47% des hommes et à peine 40% des femmes). Les représentants de la génération Y sont plus nombreux à avoir sollicité une augmentation (68%) et une promotion (59%) cette année que ceux de la génération X (respectivement 64% et 52%) et du baby-boom (59% et 51%).
- Satisfaction professionnelle. Seuls 44% des participants à l’enquête sont aujourd’hui satisfaits de leur emploi, contre 52% en 2013. Si le principal motif d’insatisfaction est le sentiment d’être insuffisamment rémunéré, les journées « trop longues ou trop chargées » sont désormais invoquées à 31%, contre seulement 20% l’an passé. Les représentants de la génération Y sont les plus enclins à trouver leurs journées trop longues (33%) par rapport aux baby-boomers (28%) et aux membres de la génération X (30%).
- Parents au foyer. La moitié des personnes interrogées (dont 53% de femmes et 49% d’hommes) déclarent qu’elles quitteraient leur travail pour devenir des parents au foyer si elles en avaient les moyens financiers, une proportion nettement en hausse comparée à l’année précédente, où elle n’était que de 37%.
Méthodologie
En novembre 2014, Accenture a réalisé une enquête en ligne auprès de 3 600 professionnels – de tous niveaux hiérarchiques – de moyennes ou grandes entreprises dans 30 pays : Afrique du Sud, Allemagne, Arabie saoudite, Argentine, Australie, Autriche, Brésil, Canada, Chine, Corée du Sud, Émirats Arabes Unis, Espagne, États-Unis, France, Inde, Indonésie, Italie, Japon, Malaisie, Mexique, pays nordiques (Danemark, Finlande, Norvège, Suède), Pays-Bas, Philippines, Royaume-Uni, Singapour, Suisse, Thaïlande. Au minimum 100 personnes ont été interrogées dans chaque pays, ainsi que 500 aux États-Unis, 300 en Chine et 200 en Allemagne, dans les pays nordiques et au Royaume-Uni. Les participants étaient uniformément répartis entre les deux sexes, par tranche d’âge et par niveau hiérarchique au sein de leur entreprise. La marge d’erreur pour l’ensemble de l’échantillon est d’environ +/-1,7%. Les résultats de l’étude « #ListenLearnLead » ainsi qu’une infographie et un environnement virtuel – une plate-forme numérique en ligne et interactif proposant des retransmissions en direct des événements Accenture, des rediffusions à la demande, un centre de contacts, une salle de ressources et un hall d’exposition – sont disponibles sur le site www.accenture.com/ListenLearnLead
À propos d’Accenture
Accenture est une entreprise internationale de conseil en management, technologies et externalisation. Combinant son expérience et ses capacités de recherche et d’innovation développées et mises en œuvre auprès des plus grandes organisations du monde sur l’ensemble des métiers et secteurs d’activité, Accenture aide ses clients – entreprises et administrations – à renforcer leur performance. À travers son programme de responsabilité sociale Skills to Succeed, Accenture forme plus de 700 000 personnes dans le monde pour les aider à trouver un emploi ou créer une entreprise.Avec 319 000 employés intervenant dans plus de 120 pays, Accenture a généré un chiffre d’affaires de 30 milliards de dollars au cours de l’année fiscale clôturée le 31 août 2014. Site Internet : www.accenture.com/fr.