Seul un nouveau diplômé sur quatre souhaite travailler dans une grande entreprise, selon une étude d’Accenture Strategy

Malgré ce manque d’engouement, les jeunes diplômés sont tout même plus nombreux à préférer travailler dans un grand groupe que dans l’administration ou une startup

L’attrait pour les grands groupes s’accroit également après 1 ou 2 années d’expérience professionnelle

Paris, 7 juin 2017 – Un quart (25%) seulement des jeunes diplômés de la promotion 2017 souhaitent travailler dans une grande entreprise, mais cette proportion s’accroît avec l’expérience professionnelle, selon une étude d’Accenture Strategy. En effet, les jeunes expérimentés, ceux qui ont obtenu leur diplôme en 2015 et 2016 et qui ont une ou deux années d’expérience professionnelle, sont plus nombreux (33%) à préférer travailler pour un grand groupe, alors que l’attrait pour les petites entreprise et startups diminue (12% des jeunes diplômés et 9% des jeunes expérimentés).


« A l’heure où les premiers membres de la génération Z, celle née après 1993, arrivent sur le marché du travail, les recruter et fidéliser en tant qu’employés est un enjeu tout aussi crucial que de les attirer comme consommateurs. » explique Céline Laurenceau, directrice exécutive au sein d’ Accenture Strategy et responsable de la practice Talents & Organisation pour la France et le Benelux. « Or, les grandes entreprises ne suscitent pas un grand engouement auprès de ces jeunes diplômés, et même si elles bénéficient d’un regain d’intérêt après quelques années d’expérience professionnelle, fidéliser ces jeunes collaborateurs reste un défi à relever. »

Près des trois-quarts (72%) des jeunes expérimentés ont le sentiment d’être sous-employés, c’est-à-dire qu’ils pensent occuper un emploi qui ne nécessite pas leur niveau de diplôme. Aussi, moins d’un quart (23%) des jeunes diplômés des universités ont l’intention de rester plus de 5 ans dans leur premier emploi, et ils sont encore moins nombreux (12%) parmi ceux issus des grandes écoles (ingénieurs et commerce) à se sentir fidèles à leur premier employeur.

L’étude révèle également que les jeunes expérimentés issus des grandes écoles sont trois fois plus nombreux à vouloir rester plus de 5 ans dans la même entreprise lorsqu’ils ont le sentiment que leur poste reflète leur niveau d’étude.

Un optimisme fondé sur le pragmatisme et la capacité d’adaptation

Les jeunes diplômés de la promotion 2017 sont globalement optimistes quant au niveau de rémunération auquel ils peuvent prétendre et à leur capacité à trouver un emploi rapidement dans leur domaine d’études.

Ils sont ainsi 79% à espérer obtenir un salaire annuel supérieur à 25 000 euros, alors que seul 69% des diplômés des 2 promotions précédentes ont obtenu une telle rémunération. Aussi, trois diplômés sur quatre (77%) s’attendent à trouver un emploi 6 mois après avoir obtenu leur diplôme (contre 71% des promotions précédentes qui déclarent avoir été embauchés dans ce laps de temps), et 69% pensent trouver un emploi à plein temps dans leur domaine d’études (contre 63% des promotions précédentes qui ont effectivement trouvé un emploi dans leur domaine d’études).

Ils sont aussi de plus en plus pragmatiques et prêts à s’adapter aux besoins du marché de l’emploi. La majorité des diplômés 2017 (91%) et des promotions précédentes (87%) déclarent avoir pris en compte les débouchés dans leur domaine d’études avant de décider de leur cursus. Ils sont aussi conscients des réalités économiques actuelles et sont prêts à s’adapter en conséquence, avec 84% des jeunes diplômés affirmant être disposés à déménager dans une autre ville, voire une autre région, pour une offre d’emploi.

Ce qu’ils attendent de leur employeur

Selon l’étude, 83% des jeunes diplômés s’attendent à ce que leur premier employeur continue à les former, même si la majorité ont déjà effectué des stages lors de leurs études.

S’ils ont à choisir entre deux entreprises, toutes choses égales par ailleurs, un peu plus de la moitié (55%) des jeunes diplômés affirment préférer travailler dans celle qui offre un environnement de travail épanouissant et collaboratif, même si la rémunération y est moins élevée.

Mis à part la rémunération, les motivations des jeunes diplômés pour rejoindre une entreprise sont :

Cependant, la flexibilité des horaires de travail ne signifie pas faire l’impasse sur leur vie privée. Même si près de la moitié (48%) des jeunes diplômés trouvent acceptable de travailler pendant le week-end ou le soir (« emporter du travail à la maison »), et presqu’autant (44%) acceptent de tenir des réunions ou conférences téléphoniques en dehors des horaires de travail, l’équilibre entre vie privée et vie professionnelle est leur principal sujet de préoccupation.

« Il y a un vrai travail de réflexion à faire de la part des grandes entreprises sur leur promesse employeur et la relation qu’elles doivent tisser avec ces jeunes collaborateurs. » explique Céline Laurenceau. « C’est effectivement à elles de s’adapter à cette nouvelle génération, notamment en offrant un environnement de travail stimulant, en favorisant la formation continue, en accompagnant les jeunes recrues tout au long de leur carrière et les aider à mieux exploiter leurs talents, et particulièrement leurs affinités naturelles avec les technologies numériques. Il semble que l’engouement pour la culture startup soit un peu passé, et que les grandes entreprises soient aujourd’hui de mieux en mieux placées pour répondre aux attentes des jeunes diplômés, notamment leur envie d’apprendre tout au long de leur carrière. »

Confiants quant à l’apport des nouvelles technologies

L’intelligence artificielle et autres nouvelles technologies sont davantage perçues comme des atouts par cette génération Z. Deux-tiers (65%) des jeunes diplômés pensent que ces innovations technologiques sont un atout et qu’elles amélioreront leur expérience au travail, contre un-tiers (35%) qui s’en inquiètent, pensant qu’elles déshumaniseront l’environnement de travail ou mettront leurs emplois en danger.

« Cette génération a grandi avec Internet et est ultra-connectée. » commente Céline Laurenceau. « Pour ces jeunes, l’enjeux est moins de s’adapter aux nouvelles technologies que d’acquérir des compétences relationnelles et autres expertises davantage fondées sur les qualités humaines, telles que la communication et le management. »

En effet, bien que la majorité (78%) des jeunes diplômés déclarent que leurs écoles ou universités les ont bien préparés aux emplois numériques d’aujourd’hui, et qu’ils soient tout aussi nombreux (72%) à avoir déjà pris des cours liés à l’informatique (tels que la programmation, le développement web, les réseaux), la plupart d’entre eux estiment qu’ils doivent améliorer leurs compétences en matière de communication (34%), de management (28%) et de langues parlées (28%).

Aussi, malgré la vision optimiste et leurs affinités avec les nouvelles technologies, les interactions « réelles » en face-à-face sont préférées pour communiquer avec leurs collègues (citées par 36% des jeunes diplômés), devant l’utilisation des outils de travail numériques (21%), des courriers électroniques (13%), des réseaux sociaux (10%) et des solutions de télé-présence (8%).

Méthodologie

Pour cette étude, Accenture Strategy a interrogé 1 005 jeunes diplômés français de la promotion 2017 et 1 000 diplômés des promotions 2015 et 2016, afin de comparer la perception des étudiants qui s’apprêtent à entrer sur le marché du travail cette année avec l’expérience des promotions précédentes qui sont déjà sur le marché de l’emploi. Sur les 2 005 diplômés interrogés, âgés de 18 à 24 ans, 1 534 sont issus des universités et 471 des grandes écoles de commerce ou d’ingénieurs.

À propos d’Accenture

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