Selon une nouvelle étude mondiale conjointe Accenture/CDP, les entreprises aux Etats-Unis, au Brésil, en Chine et en Inde sont les moins armées pour faire face au changement climatique
Les entreprises françaises apparaissent en revanche comme mieux préparées pour faire face à ces enjeux
Paris, le 30 janvier 2015 - Les chaînes logistiques des entreprises au Brésil, en Chine, aux Etats-Unis et en Inde sont, faute de préparation, moins aptes à faire face au changement climatique que leurs homologues en Europe et au Japon. Toutefois, c’est en Chine et en Inde que les entreprises obtiennent le meilleur retour sur investissement pour leurs mesures de réduction des gaz à effet de serre et sont les plus disposées à collaborer à tous les niveaux de la chaîne de valeur. C’est ce qui ressort de l’étude publiée par le CDP, ONG internationale anciennement connue sous le nom de Carbon Disclosure Projet, en collaboration avec Accenture
Intitulé Supply chain sustainability revealed: a country comparison. CDP supply chain report 2014–15, ce rapport constitue l’étude la plus complète à ce jour sur les dérèglements climatiques et ses conséquences sur la chaîne logistique des entreprises. La nouvelle édition de l’étude, qui intègre également des informations tirées du Rapport mondial sur le Risque* des Nations Unies, s’appuie sur les informations collectées auprès de 3 396 entreprises pour le compte d’investisseurs internationaux qui collaborent avec le CDP afin de mieux comprendre et gérer les conséquences environnementales de leur chaîne logistique. Ces investisseurs, aux nombres desquels figurent les groupes Nissan et Unilever, représentent un volume d’achats de 1 300 milliards de dollars.
Une matrice des risques et des solutions a été élaborée sur la base de l’analyse et de l’évaluation des éléments suivants, tels que communiqués par les entreprises au CDP : stratégies de réduction de l’impact sur le changement climatique, publication des émissions de carbone et initiatives visant à les réduire, définition d’objectifs, procédures d’intégration du risque climatique, adoption d’énergies décarbonées, efforts en matière d’évaluation des risques relatifs à l’eau. Cette matrice offre un outil visuel de comparaison de l’état d’avancement des entreprises sur leur chaîne logistique dans onze grandes économies** en matière de réduction et de gestion des risques environnementaux.
« Si la pression sur le climat et les ressources en eau est évidente, l’incidence de ces risques sur les entreprises et les économies tributaires de modèles complexes de chaînes logistiques est moins connue, indique Paul Simpson, Président directeur général du CDP. Il est encourageant de constater que ces multinationales collaborent avec des milliers d’entreprises afin de mieux relever les défis environnementaux et saisir les opportunités associées. Ces entreprises capitalisent sur le progrès pour répondre aux enjeux mondiaux.
Il est également passionnant de voir à quel point les entreprises chinoises et indiennes sont motivées pour collaborer et rentabiliser au mieux leurs initiatives de réduction des émissions, ajoute-t-il. Une telle dynamique devrait attirer les investissements, et partant, favoriser la mise en place de mesures sur ces marchés très pollueurs.
« Ce qui est en revanche préoccupant, c’est que malgré le nombre croissant d’entreprises qui évaluent et publient leurs émissions, celles-ci, d’après les données, ne font pas ou peu de progrès en ce qui concerne le développement de chaînes logistiques durables capables de faire face au risque climatique et autres catastrophes naturelles », précise Bruno Berthon, Directeur d’Accenture Stratégie en France et au Benelux. « Mais, à mesure que les entreprises transformeront leur chaînes logistiques en réseaux logistiques numériques, elles gagneront en visibilité de bout en bout et en traçabilité, tout en améliorant leur accès à l’information, d’où une meilleure communication des progrès en matière de mise en conformité et une limitation des risques climatiques. »
Principaux résultats de la matrice des risques et des solutions :
Par ailleurs, le nombre comme le pourcentage d’entreprises qui définissent des objectifs d’émission – ce qui constitue un outil essentiel et avancé de gestion du risque climatique - sont en constante augmentation : près de la moitié (48 %) des fournisseurs ont ainsi défini des objectifs l’an dernier, contre 44 % en 2013 et 39 % en 2012. Le pourcentage d’entreprises qui atteignent leurs objectifs de réduction des émissions s’inscrit également à la hausse, puisqu’il ressort à 40 % en 2014 contre 34 % en 2012. A mesure que les entreprises améliorent la gestion de leur empreinte carbone, le pourcentage de celles qui réalisent des économies grâce à leurs actions en faveur de la réduction des émissions augmente proportionnellement, puisqu’il passe de 29 % en 2012 à 33 % en 2014.
L’étude Supply chain sustainability revealed: a country comparison. CDP supply chain report 2014–15 est disponible en ligne.
* Institut pour l’environnement et la sécurité humaine de l’Université des Nations Unies, édition 2014 du Rapport mondial sur le risque.
** L’Allemagne, le Brésil, le Canada, la Chine, l’Espagne, les États-Unis, la France, l’Inde, l’Italie, le Japon et le Royaume-Uni ont été identifiés comme les marchés les plus porteurs pour les investisseurs institutionnels qui travaillent en collaboration avec le CDP, et ceux où ce dernier dispose de données suffisantes. L’étude présente un état des lieux général aux côtés de l’analyse par pays.
Intitulé Supply chain sustainability revealed: a country comparison. CDP supply chain report 2014–15, ce rapport constitue l’étude la plus complète à ce jour sur les dérèglements climatiques et ses conséquences sur la chaîne logistique des entreprises. La nouvelle édition de l’étude, qui intègre également des informations tirées du Rapport mondial sur le Risque* des Nations Unies, s’appuie sur les informations collectées auprès de 3 396 entreprises pour le compte d’investisseurs internationaux qui collaborent avec le CDP afin de mieux comprendre et gérer les conséquences environnementales de leur chaîne logistique. Ces investisseurs, aux nombres desquels figurent les groupes Nissan et Unilever, représentent un volume d’achats de 1 300 milliards de dollars.
Une matrice des risques et des solutions a été élaborée sur la base de l’analyse et de l’évaluation des éléments suivants, tels que communiqués par les entreprises au CDP : stratégies de réduction de l’impact sur le changement climatique, publication des émissions de carbone et initiatives visant à les réduire, définition d’objectifs, procédures d’intégration du risque climatique, adoption d’énergies décarbonées, efforts en matière d’évaluation des risques relatifs à l’eau. Cette matrice offre un outil visuel de comparaison de l’état d’avancement des entreprises sur leur chaîne logistique dans onze grandes économies** en matière de réduction et de gestion des risques environnementaux.
« Si la pression sur le climat et les ressources en eau est évidente, l’incidence de ces risques sur les entreprises et les économies tributaires de modèles complexes de chaînes logistiques est moins connue, indique Paul Simpson, Président directeur général du CDP. Il est encourageant de constater que ces multinationales collaborent avec des milliers d’entreprises afin de mieux relever les défis environnementaux et saisir les opportunités associées. Ces entreprises capitalisent sur le progrès pour répondre aux enjeux mondiaux.
Il est également passionnant de voir à quel point les entreprises chinoises et indiennes sont motivées pour collaborer et rentabiliser au mieux leurs initiatives de réduction des émissions, ajoute-t-il. Une telle dynamique devrait attirer les investissements, et partant, favoriser la mise en place de mesures sur ces marchés très pollueurs.
« Ce qui est en revanche préoccupant, c’est que malgré le nombre croissant d’entreprises qui évaluent et publient leurs émissions, celles-ci, d’après les données, ne font pas ou peu de progrès en ce qui concerne le développement de chaînes logistiques durables capables de faire face au risque climatique et autres catastrophes naturelles », précise Bruno Berthon, Directeur d’Accenture Stratégie en France et au Benelux. « Mais, à mesure que les entreprises transformeront leur chaînes logistiques en réseaux logistiques numériques, elles gagneront en visibilité de bout en bout et en traçabilité, tout en améliorant leur accès à l’information, d’où une meilleure communication des progrès en matière de mise en conformité et une limitation des risques climatiques. »
Principaux résultats de la matrice des risques et des solutions :
- Les entreprises en France, au Royaume-Uni, en Espagne et en Allemagne sont (dans cet ordre) les plus éco-responsables. Les entreprises dans ces pays ont pris d’importantes mesures malgré leur exposition relativement faible au risque climatique. Toutefois, l’étude indique un recul du pourcentage d’entreprises en Allemagne qui mettent en place des indicateurs clés de performance environnementale, comme des procédures de gestion du risque climatique (72 % contre 82 % l’an dernier).
- Le Japon est le seul pays où les entreprises sont bien armées face aux importants enjeux climatiques, avec une prise de conscience et des actions en adéquation avec le niveau élevé des risques auxquels elles sont exposées. Ces entreprises comptent parmi celles qui enregistrent les meilleurs scores en termes de publication des émissions, de définition d’objectifs et de prise en compte et de gestion des risques.
- C’est en Chine, en Italie et aux États-Unis que les entreprises semblent les plus vulnérables. On note un déséquilibre entre un niveau d’exposition au risque climatique élevé et les mesures prises par les entreprises, d’où de réelles marges d’amélioration dans ces pays.
Cependant, le CDP considère les Etats-Unis comme un véritable incubateur de leadership, étant donné que la grande majorité des entreprises qui composent le CDP Supplier Climate Performance Leadership Index – à savoir celles qui ont pris les mesures les plus adaptées pour faire face au changement climatique – ont leur siège aux Etats-Unis. - Le Brésil, le Canada et l’Inde doivent en faire plus, les participants à l’enquête dans ces pays ayant lancé moins d’initiatives pour réduire leurs émissions que la moyenne mondiale.
- L’adoption d’une approche collaborative et d’initiatives rentables de réduction des émissions donne à la Chine et à l’Inde un avantage compétitif. Les entreprises dans ces pays sont celles qui affichent le meilleur retour sur investissement, en termes de réduction des émissions et d’économies. Ce sont également elles qui sont les plus enclines à collaborer avec leurs partenaires sur les différents maillons de la chaîne logistique pour limiter les dérèglements climatiques.
Par ailleurs, le nombre comme le pourcentage d’entreprises qui définissent des objectifs d’émission – ce qui constitue un outil essentiel et avancé de gestion du risque climatique - sont en constante augmentation : près de la moitié (48 %) des fournisseurs ont ainsi défini des objectifs l’an dernier, contre 44 % en 2013 et 39 % en 2012. Le pourcentage d’entreprises qui atteignent leurs objectifs de réduction des émissions s’inscrit également à la hausse, puisqu’il ressort à 40 % en 2014 contre 34 % en 2012. A mesure que les entreprises améliorent la gestion de leur empreinte carbone, le pourcentage de celles qui réalisent des économies grâce à leurs actions en faveur de la réduction des émissions augmente proportionnellement, puisqu’il passe de 29 % en 2012 à 33 % en 2014.
L’étude Supply chain sustainability revealed: a country comparison. CDP supply chain report 2014–15 est disponible en ligne.
* Institut pour l’environnement et la sécurité humaine de l’Université des Nations Unies, édition 2014 du Rapport mondial sur le risque.
** L’Allemagne, le Brésil, le Canada, la Chine, l’Espagne, les États-Unis, la France, l’Inde, l’Italie, le Japon et le Royaume-Uni ont été identifiés comme les marchés les plus porteurs pour les investisseurs institutionnels qui travaillent en collaboration avec le CDP, et ceux où ce dernier dispose de données suffisantes. L’étude présente un état des lieux général aux côtés de l’analyse par pays.